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Mon Népal à moi
23 avril 2017

Le hasard n’existe pas…

23 avril 2017 – Lorsque je me suis levée ce matin, un peu tard c’est dimanche, j’étais à mille lieux de penser que je franchirais une nouvelle porte. Levé difficile, c’est dimanche je me répète, je me lève, je ne te bouscule pas…. évidemment puisque je dors seule depuis plus de deux ans...

Café, toasts, un deuxième café, je poste une petite photo sur Instagram pour fêter le retour du soleil et là… une photo croise la mienne : « mon » professeur d’histoire (mais ouiiii, le gars que j’ai croisé dans l’immeuble, mon voisin, nom de dieu suivez un peu!) fait la manchette, alité à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Shit! WTF, ça a l’air sérieux… 

Ses hashtags sont sans équivoque : #day7 #backsurgery #pain and #resilience 

Mon esprit ne fait qu’un tour, mon sang aussi, fuck les regrets et les remords, je sors ma plus belle plume et lui demande si je peux faire quelque chose pour lui, n’importe quoi, je suis même prête à le porter sur mon dos pour le restant de mes jours s’il le faut, mais ça, il ne le sait pas encore... 😉 

Le temps de prendre une douche et de me poser la question si j’ai bien fait, mon téléphone me donne une réponse. Non, je ne peux malheureusement rien faire mais il apprécie ma pensée. 

Un peu littéraire, quelque peu pompeux, mais qu’attendre de plus d’un Monsieur qui porte des vestons en tweed, véritable caricature du prof d’histoire ou de littérature dans les films américains. 

« Nous habitons le même immeuble, c’est la moindre des choses », lui réponde-je-je polie et fière d’avoir ENFIN pu attirer son attention. 

S’en suit alors une série de constatations banales et d’une évidence totale, en effet, nous habitons le même immeuble, chacun dans une aile différente du bâtiment conçu en forme de L, mais bien l’un à côté de l’autre. Je le sais depuis quatre mois me direz-vous, lui semble le découvrir. Les hommes sont (parfois) d’une consternante candeur! 

Il lance un « drôle de hasard »… et je lui réponds du tac au tac que Paul Éluard ne serait pas du même avis… 

« Il n’y a point de hasard, juste des rendez-vous »… 

La porte est donc très légèrement entrouverte. D’aucuns diront que le poisson à maintenant vu l’hameçon, va-t-il succomber et mordre dans l’appât même si cousu de fil blanc? 

Patience et longueur de temps, mais gageons que s’il a mis autant de temps pour comprendre que nous étions de proches voisins, le voyage risque d’être ben ben long encore……….

23 avril 2017 toujours, mais un peu plus tard dans la journée – Alors que nous surveillons toutes et tous, fébriles et anxieux, les résultats du premier tour des élections présidentielles françaises, mon poisson n’est pas en reste. Tandis que le présentateur du journal télévisé « émission spéciale » tourne en boucle dans le fond du salon, l’Homme (ou le poisson, c’est comme vous l’entendez) attend le verdict du chirurgien. Mais d’ores et déjà, nous savons maintenant que dès qu’il sera rentré chez lui, il me fera signe pour une petite visite de bon voisinage.

ET oui, le poisson a mordu à l’hameçon 😉

 

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