Calculs d'apothicaire

24 heures sont passées maintenant depuis cette rencontre et à mon habitude (crasse) je suis encore à l’analyser. Je me repasse (et je ressasse) des bribes de conversations pour essayer de voir où j’aurais pu marquer des points… en marquer et en perdre.

À son avantage, je dois dire que si son physique m’a quelque peu refroidie, sa voix m’a surprise. Oui, le ton de voix est aussi important pour moi que la qualité de ses chaussures, ou l’état de ses mains (chacun - ou chacune - a ses phantasmes, moi ce sont les mains et les chaussures, désolée).

Sa voix était plus grave qu’attendue… c’est donc un +1 à l’échelle de mon baromètre de séduction. Sans véritable accent, sans défaut, une voix légèrement rocailleuse mais douce à la fois, selon les sujets. L’impédance acoustique qu’il dégageait m’a permis, dès les premières minutes, de savoir qu’il venait de marquer des points. De plus, une absence de « si j’aurais » augure toujours bien 😉

Côté chaussures, je lui laisse le bénéfice du doute, car puisqu’il traversait d’un côté à l’autre de l’immeuble, pas besoin de sortir les souliers vernis. En autre temps, il aurait là perdu un point. -1!

Côté manucure, rien à redire. Pas de signe de compulsion visible ni de rage à se dévorer les ongles. Longues et légèrement noueuses, il présentait des mains qui devaient avoir plus l’habitude de tourner les pages d’un livre que de forcer sur des machines à outils.

Quoique dans les travaux de peinture et de rénovation, je les ai trouvés un peu sèches. Mais ne crions pas haro sur le baudet, le cheval n’est pas un pur-sang, mais on est loin de l’âne Cadichon quand même! 😉

Bref, 24 heures plus tard et sans nouvelle encore (je sais, c’est tout à fait normal, ne nous emballons pas Simone), je suis là à faire des comptes d’apothicaire.

C’est totalement futile et stérile, je le sais, mais je fonctionne ainsi.

Ma seule crainte, qu’il fasse comme tous les autres : demi-tour face à mon compteur kilométrique plus chargé que le sien.