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Mon Népal à moi
16 décembre 2015

Le syndrome du poisson rouge

poisson

Loin de moi l’idée prétentieuse d’affirmer que l’Homme (avec un grand H) possède la cervelle émotive d’une poule qui court à l’abattoir. Car, primo, scientifiquement rien ne prouve cette affirmation, et deuxio, toutes les poules ne sont pas à mettre dans la même bassecour…

Mais force est de constater, comme me le faisait à juste titre remarquer une très chère amie, l’Homme (toujours avec un grand H) est, depuis la nuit des temps, atteint du « syndrome du poisson rouge ».

Explication …

Prenez un joli bocal, rond de préférence, et remplissez-le d’une belle eau translucide. Glissez-y un élégant et fringant poisson rouge, quelques décorations en plastique mais rien de trop tape-à-l’œil…

La particularité première du poisson rouge, outre qu’à l’instar du nouveau-né pour qui manger et chier sont les deux seules activités favorites, ledit poisson rouge se distingue par l’absence de mémoire longue (mémoire, qui selon certains scientifiques n'excèderait pas les 5 à 10 secondes). Absence bien commode puisque celle-ci l’empêche de comprendre qu’il tourne en rond, inexorablement.

L’Homme (avec un grand H) a développé cette capacité phénoménale d’occulter sa mémoire longue (à dessein … ou pas). Lorsque survient dans le couple (prenons cet exemple puisqu’il s’y prête parfaitement), une discussion difficile, voire houleuse ou à controverse, l’Homme (avec … bref, vous avez compris) à tendance à agir comme le dit Cyprinidae.

Après avoir discuté … brièvement … car il faut rendre à César ce qui appartient à César et aux Dames la capacité malsaine de discutailler et argumenter, preuve par A+B=C … l’Homme et le poisson rouge font négligemment, de manière calme, posée et presque désinvolte, le tour du petit bocal. Regardant aux alentours, lentement mais presque avec majesté, sans réfléchir plus qu’ils ne doivent (d’ailleurs à quoi devraient-ils réfléchir puisque de toute manière, leur mémoire courte ayant repris le dessus, ils ont déjà oublié les tenants et aboutissants de la dispute ou les promesses issues de la conversation), ils tournoient avec indifférence.

C’est alors que, le tour du bocal terminé, ils reviennent, comme si de rien n’était, souriant et confiant, alors que tout indique dans le camp adverse, que les conséquences de la crise ne sont pas totalement absorbées, que la colère crépite encore telles les pierres qui rougeoient après une éruption volcanique.

Mais peut-être est-ce là la recette du bonheur, cette insouciance frivole et diaphane qui nous fait tant défaut, nous les femmes qui avons tendance à vouloir remettre sur la table la vieille et tiède querelle de la veille ou de quelques autres épisodes qui nous ont contrariés.

Car l’Homme, lui, a déjà tout oublié.

 

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