Vie "ultra" privée

Ce matin, j’ai profité d’un bel ensoleillement automnal pour aller marcher au parc avec un gars qui m’avait interpellé sur un forum de rencontre pour hyperactif comme moi. Le début semblait prometteur : probablement un 7 sur 10 sur mon échelle d’appétence au bonheur, petit tableau informel de « scoring » que mes ami(e)s et moi-même, analystes de profession et de passion, avons monté un midi entre une pizza au fromage et un verre de vino.

Suivant mon idée préétablie dans la phase « délimitation du carré de sable » (voir au début de notre exercice), cela donne à peu près ceci :

• 1 point pour la taille (1 m 80 et plus)
• 1 point pour la barbe
• 1 point pour l’habillement (ou deux)
• 1 point pour un français « acceptable », 2 pour un niveau « impeccable »
• 1 point pour un passé réglé et aucun squelette dans le placard
• 1 point pour la galanterie et la gentillesse (possibilité de gagner des points supplémentaires avec le respect et l’honnêteté)

… j’en passe et des plus drôles …

Bref, me voilà partie pour quelques tours de parc, le long d’un fleuve Saint-Laurent toujours aussi majestueux, à entretenir une conversation avec Monsieur « Freak ». Et quand je dis conversation, je devrais dire monologue.

Comment vous expliquer ??

Monsieur « Freak » ne m’a jamais dit son nom, son âge, sa profession (je sais de lui uniquement qu’il travaille « dans les comm » (plus vague que ça, tu meurs!), je ne sais quelle auto il conduit ni même s’il en possède une …

Pas de relations stables de longue durée, aucune information tangible, uniquement des bribes de conversation sans intérêt, une vaine jacasserie.

La raison de ce mystère s’expliquerait du fait que « de nos jours, avec les réseaux sociaux, une réputation se fait (mais surtout se défait) en deux temps trois mouvements, en autant de lettres qu’il faut pour prononcer le mot « barjot » …

En tout cas, si vous voulez réellement mon avis, pour être aussi tatillon sur sa vie privée faut être, soit une célébrité publique, soit un psychopathe en cavale.

Personnellement, je ne sais pas vous, mais j’ai déjà ma petite idée là-dessus ! ;-)))