Aimer c'est prendre des risques...

Voilà, il est beau le temps des cerises, non là je m’égare encore une fois ….

Je m’égare car j’ai manifestement la tête ailleurs, la tête à l’envers, renversée par le camion 18 roues que je conduisais moi-même.

Hein ? …

Il y a une citation de Frédéric Beigbeder qui résume bien la situation actuelle : « L'amour est une catastrophe magnifique : savoir que l'on fonce dans un mur et accélérer quand même; courir à sa perte, le sourire aux lèvres ».

C’est tout moi ça : j’avançais, je courais, je fonçais … aveugle et sourde … et BAM!

Le mur est arrivé un jeudi midi, comme arrive une tornade : sournoise et ravageuse …

Car le courage m’est venu (ou bien est-ce un moment de folie passagère, allez savoir) de la poser cette fabuleuse question (quelle question ? et bien si vous ne savez pas, relisez donc le billet précédent, c’est vrai après tout, je ne ferai certainement pas toute la job à votre place, non mais …).

Et puisque tout le monde la connaissais cette réponse, pourquoi n’ai-je pas voulu l’entendre moi aussi ?

Peut-être parce que je pensais à lui tout le temps : le matin en me levant, l’après-midi en arpentant les rues de la ville en essayant de l’oublier, dans la douche, sous la pluie, dans le métro et même à l’épicerie …

Si vous connaissez un moyen de buter ce foutu hamster proprement, faites le moi savoir, d’accord ?

Aujourd’hui, c’est ma deuxième journée de sevrage et j’ai un horrible mal à la tête que deux cafés ne suffiront certainement pas apaiser. J’ai une énorme boule dans l’estomac, boule qui fait mine de vouloir me remonter dans le gorgoton et je sais que la journée sera longue, interminable même …

J’ai beau essayer de me consoler en me répétant de jolies phrases comme « Aimer quelqu'un qui vous aime aussi, c'est du narcissisme. Aimer quelqu'un qui ne vous aime pas, ça, c'est de l'amour. ».

Dans la vie, il existe de nombreuses manières de tester sa bravoure : en sautant en parachute, en faisant du bungee au-dessus d’un canyon escarpé ou en invitant belle-maman à venir passer ses vacances avec nous … moi j’ai plutôt choisi de dire « je t’aime ».

Aimer c’est prendre des risques.

J’ai pris …